vendredi 4 octobre 2013

Mon tome 4




Mon marathon du livre érotico-romantique à duré 3 mois; 3 mois et 13 livres... 

3 mois d'expériences, de remises en question et de crises...

Ma crise : "j'ai 35 ans, suis mariée, mère, suis-je toujours sexuellement bankable ?" 

Crise conséquente à l'orgie littéraire de cet été, est toujours d'actualité puisque :

1. Je suis retourné en "boîte" après 15 ans d’absence (consciente d'avoir manqué au dancefloor) à l'occasion d'une soirée "fillllllles" avec 4 autres mères de famille trentenaires victimes elles aussi d'une crise existentielle, bref du lourd. Bon alors quand je dis "boîte" évidement, nous avons sélectionné un lieu dont la moyenne d'âge est de 30 ans et plus, voir 50 ans et 50 ans... On a commencé la soirée chez K. et parlé : d'épilation du pubis, de sexe, d'épilation du pubis, de sexe, d'épilation du pubis et je dois dire que nous avons appris beaucoup les unes des autres...

C'est donc 5 jeunes pucelles épilées du pubis qui se sont présentées au Dancing du Vauban de Brest à 2h30 bon ok, 0h01 mais certaines d'entre nous étaient pressées. En effet, S. était visiblement en manque de l'odeur suave du Vauban, puisqu’à 11h00 elle avait déjà :  débarrassé la table, fait les carreaux du salon, balayé le reste de nos poils pubiens, fait les poussières et ouvert à notre attention 3 bouteilles de Despé pour le voyage en voiture (bibi la conductrice ne buvait pas) et sortant des toilettes, me tendait les clefs de la voiture dont elle venait de faire le plein.

Ne buvant pas (et pourtant ce n'est pas ça qui m'arrête...) je n'étais pas forcément super à l'aise dans cette salle dans son jus de la fin des années 60, dont la faune à cette heure de la nuit (rappelons le : 2h30 bon ok, 0h01) était composée de 3 sexagénaires hommes, 6 ménopausées s'habillant chez "Jennifer", une femme seule à lunettes de 28 ans tout droit sortie d'un épisode des Années Collèges et enfin, une quadra qui n'avait pas la même orientation sexuelle que nous. 

Mes copines légèrement éméchées n'ont pas hésité à rejoindre ce petit groupe. C'est à ce moment là que G. a commencé à danser sans s'arrêter pendant 4h30. 

A 00h10, S. est venue me dire : "Regarde suis trempée !"

J'ai fini par prendre mon orgueil à deux mains et les ai rejointe. J'ai rapidement constaté que je ne savais plus danser comme à la dernière soirée de K. et que je n'aurai JAMAIS dû mettre cette robe courte dont le moindre mouvement faisait remonter le tissu et par la même montrer mes fesses à cet amas d'hommes qui ne ressemblent en rien à C. Grey.

C'est à ce moment là que S. est venue me dire : "Regarde suis trempée !"

La foule a commencé à arriver vers 3h00 et avec elle des trentenaires hommes et femmes. Et là, j'ai pu constater que toutes mes copines se faisaient inviter à danser et ouvertement draguer. Bon c'est vrai que pour K. on a eu un doute quand un mec lui a dit : "J'aime bien comme tu danses, au moins tu ne danses pas comme les autres filles" (nous sommes toujours à nous demander si c'était un compliment). 

C'est à ce moment là que S. est venue me dire : "Regarde suis trempée !"

N'empêche moi, MOI, MOI la meuf de Robin Thicke (voir plus bas) me suis pas faite draguer. Bon faut dire que comme je n'étais pas super à l'aise, (à cause d'une putain de robe) j'étais plutôt en mode prison, ce qui implique un air pas aimable (j'ai un fan club de mon air "pas aimable"). C'est à ce moment là que j'ai bugué et me suis rendue compte que j'étais la seul femme avec celle qui était tout droit sortie d'un épisode des Années Collèges à porter des LUNETTES. Me suis sentie... vieille et très loin de la Winneuse sexuellement bankable que j'étais dans la cabine H&M lorsque j'ai acheté cette PUTAIN de robe... c'était forcément ça, c'était à cause de mes lunettes. 

C'est forcément ça, parce que K. elle, elle s'est même faite draguer et peloter par une fille en marinière, cette même fille que l'on a vu à 2 reprises rouler des pelles à deux hommes différents. 

C'est à ce moment là que S. est venue me dire : "Regarde suis trempée !"

Vers 4h30, nous avons fini par détacher G. de sa piste de danse, rassurer S. sur le fait que "Oui effectivement tu es trempée et non ce n'est pas choquant mais tu n'aurais quand même peut-être as dû enlever ton haut..." et sommes rentrées heureuses, collantes et rassurées sur la bankablité de la marchandise (enfin pour certaines...)

2. Me suis ridiculisée chez mon libraire.

Mon marathon du livre érotico-romantique a tout de même été semé d’embûches, surtout lorsqu'il fallait assumer ouvertement l'achat de ce genre de littérature en librairie. 

Je venais de terminer le tome 1 de Délivre-moi et voulait absolument lire la suite et n'avais pas franchement la patience de le commander discrètement via Amazon. Je me suis donc rendue chez Dialogues et j'ai pu rapidement constater que le rayon "Littérature érotique" avait changé de place et étant maintenant visible de tous :

14h45 : Bon ben je vais quand même m'approcher...
14h46 : Pourquoi ai-je l'impression que TOUT le monde sais que je cherche un livre de CUL
14h47 : Bon alors je ne me souviens plus du titre mais de toute façon je vais bien reconnaitre la couverture.
14h48 : C'est moi ou le vieux monsieur derrière-moi reste me regarder ? gros vicelard. Putain je trouve pas ce bouquin...
14h49 : Bon je vais prendre mon courage à 2 mains et je vais demander à une vendeuse. Ah.. et bien évidemment c'est un vendeur... Ah ! ouf ! tiens en voila une ! Entre femmes on se comprend.
14h51 : "Bonjour, je cherche la suite de "Délivre-moi""
14h51 : "C'est en littérature ?"
14h51 : "... euh... oui on peut dire ça..."
14h51 : "Alors il va falloir voir avec MON collègue"
            Putain ! elle va le chercher et merde...
14h51: "Bonjour"
14h51 : "B'jour, je cherche le suite de "Délivre-moi"
14h51 : " C'est de quel auteur ?"
14h51 : "Je ne sais pas... c'est en littérature érotique " et je joins le geste à la parole dans un mouvement de grâce empli de gêne en désignant l'étagère concernée. Et là, il me sourit avec cet air "alors on est adepte la masturbation cérébrale ?"
14h52 : "Nous allons consulter la base de données, vous pouvez me rappeler le titre"
14h52 : "Délivre-moi"
14h52 : "Tutoiement ou Vouvoiement ?"
14h52 : Et ben ! il ne perd par de temps ce coco, il veut me tutoyer... et ben mon cochon... ah moins que ça concerne le titre, ah oui évidement... "C'est du tutoiement". 
14h53 : "Et donc le titre du 2ème tome vous ne le connaissez pas ?"
14h53 : "Je ne m'en souviens plus, mais vous savez dans ce genre de littérature ils ont tous le même genre de titre" (genre je suis bien consciente que je lis de la merde, j'ai beaucoup de recul et je ne prends pas tout ça au sérieux, vous savez c'est l'été, on veux se détendre...), "Ah le voilà, ça c'est le tome 1", il clic sur la fiche et je vois apparaître la couverture du tome 2 et son titre "Possède-moi". Au moment ou je la lui montre, je me rends compte à quel point le titre est pathétique, il souri, un sourire qui veut dire "quand je vais raconter ça aux potes" et me dit : "On ne l'a pas, vous voulez le commander ?"
14h54 : "Non ça ira...".

Suis repartie en me disant que j'avais dû égailler et titiller son après-midi...

C'est seulement plus tard, que j'ai appris qu'il était gay...


Ma crise d'ado "Robin Thicke, il est trop beau", "Robin Thicke chante bien", "Non c'est impossible Robin Thicke" n'a jamais trompé sa femme, ils s'aiment depuis le Collège"  

Crise conséquente au transfert que j'ai fait sur lui de Chrisitian Grey, est toujours d'actualité puisque :  

1. Je consulte de manière compulsive les infos sur le net le concernant. 

2. Je connais maintenant l'ENSEMBLE de sa carrière de chanteur/auteur/compositeur et clame haut et fort que c'est un génie (paroles Give it 2 you) :  
           I got a gift for yah
           I got this for yah
           A little Thicke for yah
           A big kiss for yah
           I got a hit for yah
           Big dick for yah (oh que oui mon coco !!!!!!)
           Let me give it to yah
           Baby, baby  

3. Me fait des films, oui des films, mon scénario préféré (bon, dans ce cas je suis évidemment célibataire, parce que  mariée et mère ça le fait pas dans mes films, c'est trop compliqué après pour le happy end), me retrouve au festival des "Vieilles Charrues" (absolument improbable pour ceux qui me connaissent) pour le concert de... Robin Thicke (ben oui hein faut quand même être réaliste, je ne vais tout de même pas me déplacer jusqu'a Paris), je suis dans la 1ère rangée devant la scène, il me remarque évidemment parce que je suis trop canon et que je connais toutes ses chansons. Il ne peut évidemment pas résister et m'invite sur scène à chanter avec lui. Nous chantons ensemble (j'hésite encore entre "Dreamworld" et "Shooter") et parce qu'évidemment je chante super bien et danse comme une déesse, il tombe immédiatement et irrémédiablement fou amoureux de moi, blablabla et je pars vivre à Los Angeles etc... blablabla.

4. Chose encore plus improbable il y a encore 4 mois, il m'arrive d'écouter Virgine Radio et NRJ et j'ai largement préféré danser sur de la musique de 2013 que de 1970. Dingue !


Dans tout les cas, j'assume les effets secondaires de 50 nuances et mon propre tome 4 me convient assez bien.